Comment pratiquer le bdsm? pratique sexuel marginal bdsm?

Souvent on parle du BDSM comme si c’était un monde homogène, en somme il y aurait “LE BDSM” et les autres pratiques. Pourtant rien n’est moins vrai. Derrière l’acronyme BDSM se cache en fait 3 grandes tendances. Le Bondage, le duo Domination Soumission et le Sado Masochisme, les trois pratiques pouvant se teinter d’un fétichisme propre à chaque participant. Nous n’allons pas prétendre faire le tour mais simplement nous arrêter sur la première lettre de BDSM, à savoir le bondage ou plutôt les bondages.

Comment pratiquer le bondage sur sa femme?

Comment pratiquer le bondage?

Nous vous rappelons que tous les rapports sexuels, qu’il y ait pénétration ou pas, et encore plus ceux pratiqués dans le cadre d’une relation BDSM, sont faits entre adultes consentants et conscients des conséquences de leur pratique.

Le bondage ou l'art de la contrainte.

Le Bondage, ou art de la contrainte, est pour moi très représentatif de cette diversité de genres et de styles. Quels sont les points communs entre un pratiquant du kinbaku (plus connu sous le terme de shibari), un véritable art nécessitant un savoir faire loin d’être à la portée de tous, et un adepte des contraintes de type corset, menottes, vacuum bed, barre de contrainte, camisole et autres piloris ?

Le plaisir de la domination ou de la soumission, vous me direz. Oui mais pas seulement. En 2012 le petit Robert donnait comme définition au bondage “la pratique sadomasochiste qui consiste à attacher son partenaire dans le cadre d’une relation érotique ou sexuelle”.

Il y a bien sûr le plaisir évident de dominer l’autre. En le privant de tout mouvement, nous nous plaçons de-facto en supérieur. Inversement il y a bien sûr le plaisir du soumis ou de l’esclave, qui est d’être enfin totalement à la merci d’un autre. Ce ou cette Domina, c’est le soumis qui le choisit comme représentant d’une autorité supérieure.

Mais il gravite autour des pratiques liées au bondage toute une matérialisation des fantasmes issus de la psyché humaine et qui vont bien plus loin que la simple relation sexuelle d’un dominant (homme ou femme) sur un soumis ou un esclave (homme ou femme également).

Le bondage “occidental”, les contraintes

Dans le vaste univers du BDSM, et notamment celui lié à la contrainte physique (bondage), on peut distinguer deux grands courants. La pratique du bondage de type “asiatique”, le kinbaku dont je vous parle dans le paragraphe suivant, et la pratique plus accessoirisée du bondage “occidental”.

Le bondage que je nomme “occidental” recourt donc à toute une série d’ustensiles plus ou moins complexes pour priver le soumis de sa liberté de mouvement. Cet “outillage” est directement issu de l’imagerie du moyen-âge et de la souffrance des martyrs, des esclaves ou des criminels.

Les exemples les plus frappants sont le recyclage dans les Donjons BDSM, à des fins clairement sexuelles entre adultes consentants, des outils de torture datant du moyen-âge (la fameuse croix de saint André) ou d’autres, plus rares, datant du XIX ème siècle comme les vierges de Nuremberg.

Les accessoires de contrainte légers

Bien sûr tous les pratiquants du bondage “occidental”, ou du moins accessoirisé, n’ont pas chez eux une croix de Saint André ! Heureusement la créativité humaine est, dans le domaine de la souffrance comme dans celui du plaisir, d’une imagination sans bornes !

En cherchant dans les boutiques spécialisées BDSM j’ai pu trouvé plein de camisoles de force, de la plus réaliste à celle en latex rose, et une panoplie de menottes et de bâillons propre à faire pâlir d’envie n’importe quelle unité spéciale des séries américaines.

Au cas où ça ne vous suffise pas, j’ai vu des harnais et des barres de contrainte et autres carcans qui feront merveilles pour vos prochaines soirées !

En somme, cette multitude d’accessoires SM est vraiment parfaite et très facilement utilisable sans grand danger. Je trouve que c’est juste la voie idéale pour permettre au duo Dominant / Dominé de placer ce dernier dans la position qu’il convient le mieux au jeu de rôle qui est en train de prendre forme.

Vous voulez un / une soumis.e tout.e ouvert.e ? Les barres d’écartement seront votre délice. Au contraire, vous souhaitez que “rien ne dépasse” et que la personne soit refermée sur elle ? Les camisoles sont là pour vous, sans parler des piloris.

Ahhhhh le pilori ! On revient à notre imagerie moyenâgeuse ! On appelle souvent cette période “les temps obscurs”, pourtant quel raffinement dans le sadisme !

Je ne vais pas vous faire une liste à la Prévert de toutes les formes, couleurs et textures existantes mais à titre d’exemple, sachez que j’ai pu essayer un système de contrainte permettant de suspendre votre soumis à une porte … Je vous laisse imaginer ou regarder sur le net la richesse de notre imagination quand il s’agit de soumettre une personne à nos plaisirs les plus subtils !

Bondage : tout savoir sur cette pratique sexuelle BDSM

Le bondage "asiatique", les cordes

Franchissons les océans et le moyen-orient pour nous retrouver sur une petite île volcanique, le Japon. Un des problèmes majeurs du Japon, depuis le moyen-âge, est l’ordre. Le Japon est en effet constitué d’une multitude d’îles dont une grande partie ne font pas plus de 100m² de superficie. La surpopulation entraînant facilement les émeutes et le chaos, les japonais ont mis au point toute une science pour attacher (shibari) les criminels. Cet art du “ligotage” est, lui, nommé kinbaku.

Ici nous sommes très loin de l’imagerie moyen-âgeuse occidentale. Je ne doute pas un instant que les japonais ont eu leur pilori et leur croix de Saint André. Mais ce ne sont pas ces images qui sont restées dans l’inconscient collectif mais plutôt celles datant de la période Sengoku (XVI ème siècle), où la torture sanglante par des liens était monnaie courante.

La période suivante, période Edo (début du XVII ème) voit le Japon enfin en paix. C’est à ce moment là que les premières techniques et spécialisations dans le bondage (kinbaku) voient le jour.

le kinbaku ou l’art des cordes moderne

Dans ce Japon enfin apaisé, en ordre, l’Honneur, avec un grand H, devient la vertu essentielle. Le symbole et la représentation deviennent un des éléments majeurs des forces de l’ordre. Chaque crime est puni par une technique de ligotage, chaque rôle, fonction est elle aussi matérialisée par une façon d’attacher (shibari) spécifique ! On ne contraint pas de la même manière un Samouraï ou une noble famille et un gueux voleur de poule ! Il ne manquerait plus que ça !

C’est Ito Seiu, en 1908, qui est considéré par beaucoup comme le père du kinbaku, qui est le premier à explorer l’hojōjutsu (la pratique de la torture par les cordes). Il présente ses premiers travaux vers 1910 et commence à introduire le kinbaku comme une forme d’art.

Dans les années 50, c’est l’influence du photographe fétichiste John Willie qui fait connaître le bondage japonais aux spécialistes du monde BDSM. L’accès plus large ne se fera au japon pas avant 1960, et encore il reste confidentiel jusqu’à la dernière décennie du XX ème siècle.

L'art du Kinbaku, bondage avec cordes japonais

Le kinbaku, un art dangereux

Une petite précision concernant l’art du bondage kinbaku : C’est un art DANGEREUX ! J’ai rencontré déjà quelques personnes ayant eu droit à des séances de ficelage qui étaient plus en rapport avec la torture qu’avec le bondage ! Je vous le dis très sérieusement : faites attention !

Un noeud, une corde mal placée, positionnée 2 cm trop loin, peut vous créer des handicaps vraiment irrémédiables !

Renseignez vous bien avant de vivre ou de subir une séance ! Ici le bouche à oreille est essentiel ! Pareil, dans le doute bannissez les livres comme Osez le bondage ! Non seulement une partie du livre est fausse, mais son manque de précision le rend même dangereux !

Il existe des clubs, des boudoirs pour apprendre le shibari. Alors renseignez vous ou pratiquez, comme moi, le bondage version accessoire. C’est plus rapide, plus ludique et beaucoup moins dangereux !

Au coeur du bondage, l'esthétique

Pour moi, au coeur de chaque pratique de bondage, en plus de l’aspect clairement dominant il y a une recherche esthétique. Toutes les personnes pratiquant une forme de BDSM m’ont rapporté la même chose, l’aspect esthétique est essentiel ! Notre raison sait parfaitement que c’est un jeu entre adultes consentants. C’est donc le décor, l’ambiance générale qui va faire l’intensité de la charge émotionnelle.

Je ne suis pas pratiquante régulière de cette forme de relation sexuelle, car n’oublions pas qu’il s’agit bel et bien d’un acte sexuel, qu’il y ait ou non pénétration. Mais que ce soit dans le bondage kinbaku ou dans la mise en contrainte plus occidentale grâce à des accessoires, ce qui pour moi s’en dégage c’est vraiment la mise en forme de nos fantasmes inavoués et qu’on juge dans notre vie diurne et présentable comme justement absolument pas présentables !

Il me semble qu’une relation BDSM, qu’elle soit avec ou sans accessoires, est avant tout la matérialisation fantasmée, donc esthétisée, de nos “vices” les plus profonds.

C’est en tout cas un monde, que vous soyez dominant ou dominé, où tous vos sens vont être mis en exaltation et où les codes, les rôles bien établis, bien lisses de notre monde diurne vont doucement glisser et s’estomper.

A mon sens, que ce soit en duo, en boudoir ou en club, l’expérience de la contrainte voulue peut vraiment être une expérience inoubliable et même presque transcendante !

Charlie

Acheter toute la gamme de vos accessoires de bondage !

Toutes sortent d’accessoires SM sont en vente sur notre site internet rubrique Donjon SM… allez y faire un tour si vous osez passer du côté obscur !

About

débusqueur de nouveautés sexuelles depuis 2008... il est sexy le gastronome ? oh ouiii !

View all posts by

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *